Monsieur
le Président de la République, vous contemplez béatement l’image que vous vous
êtes forgée, dans votre esprit seulement, et que vous tentez d’imposer à la France.
Celle d’un homme fier, droit, debout face au populisme et à la crasse d’un
monde politique lamentable. Je ne suis pas sûr que les « sans-dents »
écoutent vos précieux conseils, mais tout de même…
Monsieur le Président de la République,
songez à tout le mal que vous avez fait à ce pays qui vous a pourtant porté à
une charge, qui, si elle n’est pas de tout repos, vous a tout de
même fait entrer dans l’histoire, pour l’instant… Que de promesses, il y a cinq
années qui paraissent une éternité, vous fîtes à la France ! Il eût mieux
fallu avaler des couleuvres. « Moi, Président de la République… ! ».
Nous voilà au crépuscule d’un quinquennat qui a divisé la France, socialement,
économiquement, culturellement. Les 1,16 millions de chômeurs supplémentaires,
Monsieur, ce sont les vôtres. Vous niez vos responsabilités dans ce désastre,
et en plus vous faîtes la leçon à une population que vous avez trahie. Pendant
que vous promeniez des croissants sur votre scooter, les Français ont souffert.
Monsieur le Président de la République,
pourquoi s’étonner du fait que la moitié des électeurs choisissent les
extrêmes, lorsque vous représentez la normalité ? A une telle normalité,
beaucoup préfèrent les extrêmes. Pourquoi s’étonner que Monsieur Mélenchon
connaisse tant de succès, tandis que vous avez divisé votre propre camp ?
Monsieur Hollande, c’est de votre faute. Ces
vautours qui sont vos enfants se battent pour récupérer les miettes d’un
électorat qui vous avait élu et qui aujourd’hui s’en mord les doigts. A moins
qu’il ne soit lui aussi « sans-dents ». Qui n’avez-vous pas blessé au
cours de ces cinq années ? Les classes populaires, que vous méprisez tant ?
Les classes supérieures, alors que 60 000 millionnaires ont quitté le pays
sous votre mandat ? Les jeunes, dont le chômage n’a jamais été aussi haut ?
Les militaires, tandis que les généraux sont obligés de vous faire des lettres
ouvertes pour avoir suffisamment de moyens pour soutenir vos fantasmes
guerriers ? Les ouvriers de Florange ? Les archéologues et
historiens, alors même que le budget pour le patrimoine n’a jamais été aussi
faible ? Vous déplorez une campagne présidentielle qui n’est, selon vous,
pas à la hauteur, mais elle est à votre image.
Après ce bilan catastrophique, il
serait donc préférable que vous gardiez vos consignes de vote, qui, de toute
façon ne sont un mystère pour personne, et que vous tâchiez de quitter la
présidence discrètement. En scooter.
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